Cet
automne j’ai participé à la 9e Conférence
internationale sur la loi et la langue avec une communication intitulée
: Bilinguisme et diglossie ; causes et effets. La conférence
a été organisée par l’Académie
internationale de droit linguistique de Montréal, en collaboration
avec l’Université de Sciences politiques et de Droit
de Chine, l’Institut de Linguistique appliquée, le
Centre de Recherche sur le droit linguistique et le Ministère
de l’Education de la Chine Le thème a été
Droit, langue et diversité linguistique. Il y a eu une centaine
de participants dont une quarantaine venus de différents
pays du monde. Deux personnes représentaient la Roumanie
: prof. dr. Genoveva VRABIE, juriste, recteur de l’Université
« Mihail Kogalniceanu » de Iasi et moi-même.
Le thème de la conférence a été abordé,
d’une part, par le biais de la loi et, d’autre part,
par celui de la linguistique, de la sociolinguistique et de l’anthropologie,
une partie des participants étant juristes et chercheurs
dans le domaine du droit, d’autres – linguistes et chercheurs
dans le domaine des sciences humaines.
La conférence a été ouverte par les représentants
des institutions organisatrices ; après leurs allocutions
le président de la Fédération internationale
des professeurs de langues vivantes, Denis Cunningham FACE (Australie),
a donné une conférence : Linguistic Supremacy, Rights
and Death : A Challenge for an International Federation. Pour les
travaux qui se sont déroulés dans l’après-midi
et les deux jours suivants les participants ont été
répartis en deux sections, anglophones et francophones ;
les interventions étaient traduites simultanément
dans les trois langues (chinois, anglais et français). A
la cérémonie de clôture Mme Diane ADAM, commissaire
aux langues officielles et M. Gérard FINN, conseiller au
Commissariat aux langues officielles (Canada) ont présenté
la situation du bilinguisme du Canada et ont répondu aux
questions ; le prof. Wang Jie de l’Université de Sciences
politiques et de Droit de Chine a présenté A Study
on Bilingualism in Courtroom in Rikaze of Tibet Autonomous Province
et le prof. Liu Su Zhen de Northwest University of Political Science
and Law, On the Diversity of Law Languages. A la fin, le directeur
de l’Institut de Linguistique appliquée et M. Joseph
I. TURI, président de l’Académie internationale
de droit linguistique de Montréal, ont fait le bilan; M.
TURI a qualifié cette neuvième édition de la
conférence comme étant un grand succès ; les
problèmes liés aux droits linguistiques, à
l’apprentissage des langues, aux traductions des documents
juridiques, à la sauvegarde des langues en péril,
au bilinguisme, aux droits des minorités, etc. se trouvent
dans l’attention de plus en plus de personnes et les débats
sur ces thèmes sont bénéfiques.
Nos hôtes, les collègues chinois, se sont fait remarquer
par une excellente organisation ; chaque soir, après les
travaux (en séance plénière et en section),
ils nous ont fait participer à des programmes culturels ou
de divertissement : soirée d’opéra classique
chinoise, spectacle de danse et de musique traditionnelle, banquet
dans un restaurant où l’on nous a servi des plats traditionnels,
parmi lesquels le fameux canard pékinois – un vrai
délice. La dernière journée a été
réservée aux visites des sites historiques : la Grande
Muraille, la Cité interdite, la Place Tian An Men, le Palais
d’été…
Pour moi, c’était la deuxième participation
aux conférences biannuelles organisées par l’Académie
internationale de droit linguistique de Montréal, dont je
suis devenue membre il y a deux ans. Mon intérêt s’explique
par le fait que je donne un cours intitulé Particularités
du français québécois aux étudiants
de quatrième année de la Faculté des Lettres
de Sibiu; le bilinguisme de l’Etat canadien, les problèmes
des minorités, les droits linguistiques des Canadiens francophones,
les politiques linguistiques fédérales et régionales
y figurent aussi.
Cette conférence m’a donné la possibilité
de connaître les préoccupations d’autres universitaires
dans des domaines auxquels je m’intéresse et de rencontrer
des gens qui ont des préoccupations pareilles. Des projets
communs en naîtront dans la période qui suit. Le livre
qui apparaîtra prochainement contiendra les interventions
des participants et offrira la possibilité d’une lecture
utile et agréable.
Tout cela contribuera à mon perfectionnement dans l’activité
didactique que je déploie quotidiennement et m’aidera
à renouveler sans cesse mon cours de Particularités
du français québécois.
|